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Yéyétronic, electropunky, kitsch & speed, sissilistening, bricolopop, Berliner juke-box, STEREO TOTAL est né un jour de la rencontre de Françoise Cactus & Brezel Göring. Comment ? Warum ? De Villeneuve l'Archevêque à L'Amour à 3, voila toute la Stereosaga.

 

CACTUS

Tout a commencé quelque part en France, dans un coin perdu de Bourgogne : Villeneuve l'Archevêque. Une petite ville de province, presque un village : 1000 habitants. Françoise Van Hove passe son temps à traîner dans la serre au fond du jardin familial. Elle y gagne un surnom, Cactus, qu'elle ne quittera plus. En attendant, elle gribouille des idées, écoute du rock et s'ennuie un peu au pays de Valéry Giscard d'Estaing...

 

LES LOLITAS

On la retrouve à Berlin au milieu des années 80, dans la mouvance Genius Dilektante.
Tout en donnant de vagues cours de français, elle crée un combo rock garage US / french 60's, LES LOLITAS, avec Coco et Tutti Frutti aux guitares, et Olga à la basse. Bad girl romantique en blouson de cuir, Françoise tape la batterie et chante en français.

 

Après un premier LP fin 1986, New Rose signe les quatre berlinois et sort Séries Américaines en 1988, Fusée d'Amour (produit par Alex Chilton) en 1989, et Rouge Baiser en 1990, avec Chris Spedding à la console. Le groupe tourne beaucoup en Allemagne, parfois aux USA, et un peu en France.

Mais en 1992, c'est le crash. New Rose se plante, les Lolitas splittent, Coco se barre en Guadeloupe, et la môme Cactus se retrouve solo et fauchée dans la nouvelle RFA

Les Lolitas: Olga, Coco, Françoise et Tutti Frutti

BREZEL

C'est là qu'elle croise au supermarché un drôle de type qui hante le quartier : Friedrich von Finsterwalde, alias Brezel Göring. Bricoleur multipistes, Brezel fait partie d'une bande d'activistes sonores, the Sigmund Freud Experience, adepte du collage bordelique. Blitzkrieg love! Françoise sera la chanteuse frenchy, Brezel le crooner electronic. Tous les 2, ils seront STEREO TOTAL.

Les débuts sont difficiles. Ils jouent dans des boites, des galeries... En 1994, on les retrouve avec 80 autres agités à l'expo berlinoise Kitsch-A-Gogo. Françoise fredonne et Brezel accompagne à l'orgue Bontempi. C'est le début de la vague easy-listening. Enfin, un EP 4 titres, ALLO J'ECOUTE, voit le jour en 1995, sur Desert records. Un tout petit label de Francfort, Peace 95, prend alors le risque de sortir leur premier album.

OH AH (1996)

This is Sissilistening! Prévient le sticker sur le disque. Si certains morceaux rappellent encore les Lolitas (A l'Amour Comme A la Guerre, Dans Le Parc), Françoise chante désormais sans complexe auf deutsch et in english, avec un invraisemblable accent français. Oh Ah aligne reprises yéyés punkies (Souvenir Souvenir, Comme Un Garçon), détournements de tubes discos (Push it) et superbes stereoriginaux. Comme cet extraordinaire Dactylo Rock, basé sur les signes de ponctuations (Quand je le vois virgule je pense 2 points...).

Polyvalent multicartes, Brezel s'active aux claviers, à la guitare et au chant, notamment sur Moviestar, hit suédois 70's, signé Harpo. Sont également présents, Lesley Campbell (guitare, ex Camping Sex), Iznogood (basse, ex Burst Appendix), et toute une brochette d'invités, dont Coco et Alex Chilton.

La même année parait AUTOBIGOPHONIE, la biographie imaginaire de Françoise Cactus (auf deutsch seulement, helas).

BUNGALOW

A Berlin, Holger Baier & Marcus Liesenfield, alias Le Hammond Inferno, décident alors de les signer sur leur tout nouveau label: BUNGALOW. Cohabiteront sous ce même pavillon: Peter Thomas, les Pop Tarts, Laila France, Dauerfisch, Andreas Dorau, Fantastic Plastic Machine, Bertrand Burgalat... et toute une flopée de groupes et DJs européens ou japonais, dans l'esprit "Trance-Cocktail" de la maison.

 

MONOKINI (1997)

Mon Stereodisc préféré, évidemment. Pour la pochette, Françoise pose nue, ou presque, assise sur une peau de chien empaillée, au grand scandale des spectateurs allemands, inquiets du sort du pauvre toutou.
Un son beaucoup plus electro, avec d'abord Ach Ach Liebling, version germano-synthétique d'une des toutes premières chansons de Françoise Hardy. Alternent ensuite guitares trash (Lunatique, LA, CA, USA), balade sidérale (Cosmonaute) et originaux fulgurants. Et puis d'autres reprises, dont Dilindam, le tube pluvieux de Sylvie Vartan. Furore (d'Adriano Celentano) permet à Françoise de faire ses premiers pas in italiano. Véritable hymne Stereototiste, Schön von Hinten (Beau vu de dos) figure en version allemande et japonaise. Le single en proposera 6 remixes, dont un magnifique The Other Side Of You, de Momus & Laila France. Lesley Campbell s'en va, remplacée par Angie Reed à la vibroguitarre. Autoproclamé Grand Prix Eurovision 1997, Monokini sort aux USA chez Bobsled records et au Japon sur L'appareil Photo.

 

JUKE-BOX ALARM (1998)

Avec sa pochette floue, son lettrage saignant et ses références 60's, JUKE-BOX ALARM se veut un retour à un style plus rock. "Plutôt du hard-listening", dit un jour Françoise.
Titre canon du disque, Holiday innn parait aussi en double 45t transparent, dans 8 mixes différents. Autres grands moments : Nouvelle Vague, avec Brezel dans le rôle du Richard Anthony survolté, et Supercool, version hystéro d'une face B de Plastic Bertrand. Angie remplace maintenant Iznogood à la basse, avec San Reimo, embauché aux claviers. Juke-Box est mixé à l'Atatak Studio de Düsseldorf par Kurt Dahlke, ancien membre du groupe germain Der Plan. Cette fois, un livret inclut tous les textes et plein de petits dessins made in Stereoland.

Session photo pour Juke-Box Alarm (Simgil)

MY MELODY (1999)

Curieusement, celui la, sur le moment, j'ai hésité à l'acheter. A cause de la pochette, franchement moche. Mais j'avais tort, évidemment. Plus electropop que Juke-Box, il contient notamment la fameuse version de Joe le Taxi, qui figurera en France sur la compile Paris Dernière. Et puis le savonneux Sous La Douche, Discjockey, manifeste technoïdal et Die Krise, un étonnant reggae synthétique, co-écrit par Wolfgang Müller, ex-Tödliche Döris (autre groupe allemand tordu années 80). Rayon reprises, on note l'entrée en force des Japonais avec the Plastics et Pizzicato 5 et deux titres de Serge Gainsbourg, premier au Stereohitparade. L'album emprunte son nom à un petit lapin en peluche, ramené du Japon par Françoise.

Stereo Total continue de tourner Stakhanovitch un peu partout dans le monde : Europe, Japon, Russie, USA... Le 6 mars 1999, le concert de Stockholm, enregistré au Fritz's Corner est diffusé sur le site du club. "Meinedamenundherrenladiesandgentlemenfromvilleneuvelarcheveque, mademoisellefrançoisecactus !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!". 26 titres, dont 4 reprises inédites. Angie Reed est encore là, mais elle partira bientôt, laissant Stereo Total continuer natürlich en duo.

Françoise, Brezel & Angie Reed
Stereo shopping (Photo Momus)

MUSIQUE AUTOMATIQUE (2001)

Aprés 4 albums et d'innombrables tournées à travers 19 pays, Françoise & Brezel décident de passer à la vitesse supérieure et confient la production de leur nouvel album à Cem Oral (du groupe Air Liquide, de Cologne). Auparavant, ils viennent enfin par Paris, au festival Les Femmes S'en Mêlent, le 23 mars 2001. Car Stereo Total est alors pratiquement inconnu en France. Peu de concerts, aucune promo, disques introuvables... Un peu coincés ce premier soir, ils se libèrent le lendemain pour un fantastique gig à la Pointe Lafayette.

MUSIQUE AUTOMATIQUE sort en octobre 2001, en 4 versions : allemande, française, anglaise et japonaise. Ça m'ennuie vraiment de dire ça, mais je dois reconnaître que j'ai été déçu par ce disque. Un son trop propre, trop soigné, et puis des références 80's trop évidentes : Lio (je suis une poupée), Kraftwerk (Ypsilon) et une reprise quasi littérale des Tueurs de la lune de miel (Nationale 7). Du coup, le groupe est présenté par la presse comme un revival New Wave, ce qu'il n'a jamais été. Même la pochette a un aspect froid et glacé qui ne leur ressemble pas....

Mais Musique Automatique contient aussi quelques purs chef d'œuvres, dont le supraglamour L'Amour à 3 ("c'est communiste") et le technoprussien Tanzen im 4-Eck (des Tödliche Döris). Le CD se conclut par une version à la turque de Für immer 16, avant de proposer un court extrait de These Boots Are Made For Walking (Nancy Sinatra) et Cindarella (Lionel Ritchie), live au camping, lors d'une soirée karaoke!

Aprés quoi, tournée mondiale ! USA, Mexique (Tijuana), Europe... Et bien sur, Paris avec, entre autres le Batofar, le Nouveau Casino. Puis, une deuxieme tournée avec les Strokes. Le 28/9/02, ils sont à Toulouse, invités par la Fondation Cartier au Printemps de Septembre. Ils y jouent une nouvelle BO live de Week-end, le film de Jean-Luc Godard.

Stereo clubbing (photo Steven Halin)

On les retrouve une semaine aprés à Leipzig, à l'expo Tödliche Döris, puis à la Foire aux Livres de Francfort pour une lecture de Françoise (Burgundische Hochzeit). C'est à ce moment que le site officiel ouvre enfin, avec un CD cadeau à télécharger : Trésors Cachés. Brezel en profite pour sortir son premier LP solo, partagé avec les japonais de Barom One. Le 28 octobre, Stereo Total s'envole pour une tournée d'un mois en Amérique, où Musique Automatique vient juste d'être reéditée par Killrockstars records.

A suivre...................

Doro, 11/2002.
Merci à Françoise, Julian (Bungalow), Mathias (Powerline) et MPB, pour la doc.